Vous rêvez d’une Renault Clio Williams d’origine, mais les annonces pullulent de modèles bidouillés, rongés par la rouille ou dépourvus de leurs jantes dorées Speedline ? Difficile de s’y retrouver face à tant de pièges. Pourtant, cette sportive aux 150 chevaux, signée F7R 2.0L 16V, reste un mythe des années 90, né d’un double héritage : le rallye et le partenariat avec Williams F1. Derrière son look Bleu Sport 449 inimitable se cache une mécanique affûtée, capable de briller sur circuit comme sur route. Découvrez comment ce joyau, aujourd’hui convoité par les collectionneurs, vaut bien plus qu’une simple voiture. Prêt à distinguer l’authentique de la copie ?
Renault Clio Williams : l’icône des années 90 qui fait toujours rêver
Les années 90 ont marqué l’histoire de l’automobile avec l’avènement des petites sportives. Parmi elles, une voiture a su se démarquer : la Renault Clio Williams. Quand on prononce ce nom, les passionnés de mécanique sentent un frisson parcourir leur échine. Pourquoi ce modèle suscite-t-il encore autant d’engouement aujourd’hui ?
Quand la Clio Williams a pointé le bout de son capot à l’époque, elle est immédiatement devenue incontournable. Sa silhouette compacte, son bleu Sport 449 si reconnaissable et ses jantes dorées signature en ont fait une véritable œuvre d’art sur roues. Vous ne pouviez pas la rater sur la route, et encore moins dans le cœur des amateurs de belles mécaniques.
Née d’un cahier des charges exigeant, cette sportive a été conçue pour homologuer Renault en rallye. Elle s’inspire directement des succès de l’écurie Williams-Renault en Formule 1. Pourtant, son développement reste entièrement Renault Sport, sans intervention directe de l’équipe de F1. Curieux, non ?
En 1993, sa sortie marque un tournant dans l’histoire des hot hatchs. Légèreté, puissance et agilité se combinent pour en faire une référence incontestée. Aujourd’hui, les collectionneurs la recherchent comme le Saint Graal. Mais quels détails techniques et historiques justifient cette aura légendaire ? Et comment a-t-elle marqué l’automobile ? Découvrez tout ce qui fait d’elle une voiture culte.
Naissance d’une légende : l’héritage sportif au cœur du projet
Derrière chaque Clio Williams se cache une histoire de passion et de performance. Cette voiture n’est pas née d’une idée marketing, mais d’une nécessité technique liée au sport automobile. Pourquoi une Renault Clio équipée d’un moteur 2.0L ? Réponse dans les règlements du Groupe A de la FIA.
Une base conçue pour le rallye
En 1991, Renault Sport a besoin d’homologuer une version compétition de la Clio. La Clio 16S avec son 1.8L n’est plus suffisante. La FIA exige une production de série pour valider les performances en rallye. Résultat : 2 500 exemplaires minimum à produire, base de la future Clio Williams.
Les pilotes Jean Ragnotti et Philippe Bugalski ont testé ce modèle sur les routes de rallye, confirmant sa polyvalence. Le moteur F7R de 1998 cm³ et 150 ch répond parfaitement aux exigences des épreuves terriennes. Les triangles de suspension renforcés, les jantes Speedline et le berceau avant de compétition montrent clairement son ADN sportif.
La célébration d’un triomphe en Formule 1
1992 marque un tournant historique : Williams-Renault remporte le titre constructeur en Formule 1 avec Nigel Mansell. Pour célébrer cette domination, Renault décide de prêter le prestigieux nom « Williams » à sa future Clio de série. Un choix stratégique, pas technique : l’écurie britannique n’a pas participé au développement du modèle.
Ce partenariat d’image crée une légende. La Clio Williams devient un trophée roulant de la collaboration fructueuse entre Renault et Williams. Son succès commercial dépasse les attentes : plus de 12 000 unités produites contre les 2 500 initiales requises, transformant cette série en objet culte pour les passionnés de sportivité.
Sous le capot : la fiche technique d’une vraie sportive
Le cœur de la bête : le moteur F7R
Le moteur F7R de la Renault Clio Williams est un véritable joyau mécanique. Ce 2.0 litres 16 soupapes délivre 150 chevaux à 6100 tours/minute, une puissance impressionnante pour son époque. Son couple de 175 Nm à 4500 tr/min assure une reprise dynamique, tandis que son régime max de 6500 tr/min rappelle son ADN de machine de piste.
Ce bloc, dérivé du 1.8L de la Clio 16S, est conçu pour offrir à la fois vigueur et souplesse. En ville, il reste maniable grâce à son couple disponible tôt. Sur route, il rugit dès qu’on appuie sur l’accélérateur, vous projetant en avant avec une intensité rare pour une compacte.
Un châssis affûté pour l’efficacité
La Clio Williams ne se contente pas d’une mécanique musclée. Son châssis, basé sur celui de la Clio 16S, intègre des renforts clés. Le train avant élargi de 34 mm et le berceau moteur renforcé améliorent stabilité et précision. Les suspensions, plus fermes, et la barre anti-roulis de 23 mm garantissent un comportement incisif.
Le poids plume de 990 kg est un atout maître. Ce ratio de 6,8 kg par cheval permet des transitions rapides et un équilibre ludique. La répartition 64/36 avant/arrière optimise l’adhérence, tandis que les disques ventilés de 259 mm assurent des freinages maîtrisés.
| Caractéristique | Valeur |
|---|---|
| Moteur | F7R 16V |
| Cylindrée | 1998 cm³ |
| Puissance maximale | 150 ch à 6100 tr/min |
| Couple maximal | 175 Nm à 4500 tr/min |
| Transmission | Traction |
| Boîte de vitesses | Manuelle 5 rapports |
| Poids à vide | 990 kg |
| 0 à 100 km/h | 7,8 secondes |
| Vitesse maximale | 215 km/h |
Guide d’achat : comment reconnaître une vraie Clio Williams et éviter les pièges
Phase 1, Phase 2, Swiss Champion : apprenez à les différencier
La Renault Clio Williams se divise en trois éditions aux caractéristiques précises. La Phase 1 (1993) est la plus convoitée. Son signe distinctif ? Une plaque en laiton numérotée fixée sur la planche de bord (de 1 à 2500 pour l’homologation). C’est l’édition originale, rare et très prisée des collectionneurs.
Souhaitez-vous une version plus abordable ? La Phase 2 (1994-1996) suit le même moteur F7R de 150 ch, mais perd la plaque numérotée. Les différences esthétiques ? Des répétiteurs de clignotants modernisés, un logo Renault couleur carrosserie, et des rétroviseurs électriques. Son statut de série limitée est moins marqué, mais elle reste une référence.
La mystérieuse Swiss Champion, spécifique au marché suisse, reste floue. Seuls environ 500 exemplaires auraient été produits. Elle partage le moteur F7R et la design global, mais arbore des badges et une plaque spécifiques. Son authenticité doit être vérifiée avec minutie.
Les points de vigilance avant de signer
Une Clio Williams authentique se cache dans les détails. Voici ce qu’il faut scruter pour éviter les mauvaises surprises :
- La corrosion : Cible n°1 des acheteurs. Vérifiez les ailes arrière, bas de caisse, plancher du coffre (soulevez la moquette) et les traverses de châssis. Astuce en plus : faites percer un trou à l’avant des bas de caisse pour éviter l’accumulation d’eau.
- L’authenticité du moteur : Le code moteur F7R est non négociable. Attention aux Clio 16S modifiées pour imiter une Williams.
- Les pièces d’origine : Les jantes dorées Speedline (pas des contrefaçons), la moquette bleue dans tout l’habitacle, le pommeau de vitesse bleu et les manomètres bleus sont des critères d’origine. Souvent oublié : vérifiez si les haut-parleurs arrière sont présents (absents sur les Phase 1 et 2).
- L’historique du véhicule : Un carnet d’entretien complet et des factures justifiant les réparations sont indispensables. Sans eux, méfiez-vous d’un prix trop bas.
Le choix d’une Clio Williams est une affaire de passion, loin des calculs rationnels. Si vous voulez comprendre le succès d’une voiture moderne comme la Dacia Sandero, l’essentiel à savoir, sachez que pour la Williams, c’est l’âme de la voiture qui compte. Son héritage sportif et sa rareté en font un trésor à préserver.
Combien vaut le mythe ? La cote actuelle de la Clio Williams
Un « youngtimer » devenu valeur sûre
La Renault Clio Williams incarne à la perfection le phénomène des « youngtimer » – ces modèles des années 1980-1990 devenus objets de collection. Issue de l’ADN sportif de Renault, cette berline compacte s’est imposée comme un véritable « placement plaisir ». Derrière son nom, on retrouve l’héritage de la Formule 1 grâce à Bernard Dudot, ingénieur en chef de Renault F1, qui a apporté son savoir-faire en compétition.
En 2024, sa cote grimpe en flèche : +57,7% sur 5 ans (18 686€ à 29 472€ en moyenne). Conçue pour homologuer les versions compétition, cette Clio séduit aujourd’hui collectionneurs et passionnés. Avec seulement 5 000 exemplaires produits entre 1993 et 1995, sa rareté explique sa valeur croissante sur le marché de l’automobile de collection.
Une fourchette de prix très large
Les prix dépendent de cinq critères essentiels :
- La version : Une Phase 1 numérotée vaut plus qu’une Phase 2
- Le kilométrage : Moins de km = plus-value assurée
- L’état général : Carrosserie sans corrosion et peinture d’origine sont déterminants
- L’originalité : Un modèle « matching numbers » est très prisé
- L’historique : Un dossier de suivi complet justifie une prime
Un exemplaire en bon état dépasse rarement 25 000€. Les enchères récentes montrent des écarts spectaculaires : 69 400€ pour une Phase 1 à 193 000km, 42 190€ pour un modèle mieux conservé. Le record reste à 70 000€ pour un exemplaire exceptionnel avec certificat d’authenticité Renault. Même les versions accessibles, comme celle vendue 4 690€ malgré ses 156 737km, révèlent l’appétence du public pour ce modèle culte.
La Clio Williams, éternelle référence des petites bombinettes
La Renault Clio Williams incarne une alchimie rare : un moteur 2.0 F7R de 147 ch, un châssis affûté et un look inimitable. Lancée en 1993, fruit de l’union entre Renault Sport et Williams, elle rivalise avec la Peugeot 205 GTi, défiant le temps. Derrière son apparence compacte, elle cache une recette audacieuse, héritière des circuits.
Son moteur atmosphérique, nourri de pistons forgés et d’un collecteur 4-en-1, offre une souplesse inégalée pour l’époque. Le châssis, renforcé par des suspensions Bilstein et des composants de Renault 19, assure une précision redoutable. Son duo Bleu Sports et Or, combiné aux sièges « W » et à ses arches élargies, cristallise l’esprit racing des années 90.
En rallye (Groupe A/N), les pilotes Jean Ragnotti et Philippe Bugalski en ont exploité le potentiel, notamment sur les routes corses du Rallye de France. Avec seulement 12 100 exemplaires produits (contre 35 000 pour la Clio 16S), elle est devenue un objet de collection convoité, atteignant jusqu’à 75 000 €. Elle symbolise une époque où légèreté et moteurs atmosphériques régnaient, avec 990 kg à vide et 215 km/h en pointe.
Aujourd’hui, la Clio Williams reste un mythe vivant. Elle inspire encore les Clio RS et brille en course de côte, comme lors de sa victoire en 2024 à Virieu. Plus de 30 ans après, sa légende perdure : une reine incontestée des GTI, dont la valeur sentimentale et historique ne faiblit pas, entre performances pures et héritage culte.
La Renault Clio Williams est une légende des années 90, née du rallye et de la F1. Avec son moteur F7R, son Bleu Sport 449 et ses jantes dorées, elle reste une GTI référence. Rareté, châssis joueur et valeur croissante en font un joyau intemporel, toujours adulé par les passionnés.
FAQ
Quel est le prix d’une Clio Williams ?
Le prix d’une Renault Clio Williams varie beaucoup selon son état, sa version (Phase 1, 2 ou 3) et son historique. En moyenne, comptez entre 25 000 € pour un modèle bien conservé et 40 000 € pour une Phase 1 numérotée avec faible kilométrage. En effet, les modèles en parfait état d’origine, surtout les premières séries, peuvent même atteindre des sommets comme 70 000 € aux enchères ! Astuce en plus : vérifiez toujours l’absence de corrosion et l’authenticité du moteur F7R pour éviter les mauvaises surprises.
Combien de chevaux a la Clio Williams ?
La Clio Williams vous offrait 150 chevaux grâce à son moteur F7R 2.0L 16 soupapes. Un vrai petit bijou pour l’époque ! En effet, avec un poids plume de 990 kg, cette puissance se ressentait dans chaque virage. Pour comparaison, c’est comme si vous aviez une sportive agile et vive, prête à danser sur les routes sinueuses.
Quel est le prix d’une Clio Williams rallye ?
Les modèles de série ne sont pas directement liés aux versions de compétition, mais leur valeur reste élevée. Une Clio Williams de route bien entretenue peut valoir entre 25 000 € et 70 000 € selon sa rareté. En revanche, les modèles ayant participé à des rallyes historiques ou appartenant à des collectionneurs pourraient coûter bien plus cher, surtout si leur histoire est exceptionnelle.
Combien d’exemplaires de Clio Williams ont été produits ?
Renault a produit 2 500 exemplaires de la Clio Williams Phase 1 (numérotés de 1 à 2500), suivis de 5 000 exemplaires pour les Phases 2 et 3. En tout, ce sont donc 12 500 unités qui ont été manufacturées. La Phase 1 reste la plus rare et la plus convoitée, car elle portait la plaque numérotée sur le tableau de bord. Une petite série qui a marqué les esprits !
Quelle est la Clio la plus rare ?
La Clio Williams Phase 1 est la plus rare, avec seulement 2 500 exemplaires produits. En effet, sa plaque numérotée en laiton et son design d’origine en font un trésor des années 90. Les versions Swiss Champion, réservées au marché suisse, sont aussi très rares avec environ 500 exemplaires, mais elles sont moins recherchées que la Phase 1.
Quel est le prix d’une Renault Clio Williams de 1995 ?
Une Clio Williams de 1995 (Phase 3) coûte entre 25 000 € et 40 000 €, selon son état. En effet, les modèles de 1995, avec leur toit ouvrant et leur peinture bleu Monaco, sont très prisés pour leur équipement plus moderne. Cependant, une Phase 1 de 1993 restera toujours plus chère, même si elle date de deux ans de plus.
Quel moteur pour Clio Williams ?
Le cœur de la Clio Williams est son moteur F7R 2.0L 16 soupapes, développant 150 ch. Ce bloc robuste et fiable, associé à une boîte JC5 renforcée, lui offrait une belle vivacité. En effet, ce moteur, éprouvé par le rallye, restait accessible en entretien, ce qui en faisait une sportive aussi pratique que passionnante.
Quelle est la Clio la plus puissante ?
La Clio Williams n’était pas la plus puissante en standard, mais c’est sa légèreté (990 kg) et son agilité qui faisaient sa force. Cependant, si vous cherchez la Clio la plus musclée, la Clio RS 3.2L V6 de 250 ch (2005) ou la Clio RS 220 EDC (2016) sont les reines de la puissance. Mais pour l’âme sportive, la Williams reste inégalée.
Comment reconnaître une Clio Williams ?
Plusieurs détails trahissent une vraie Clio Williams : sa peinture bleu Sport 449 (ou bleu Monaco pour la Phase 3), ses jantes dorées Speedline, et son becquet arrière généreux. En effet, si vous cherchez une Phase 1, vérifiez la plaque numérotée en laiton sur le tableau de bord. En revanche, les versions de série plus récentes ont des rétroviseurs électriques ou un toit ouvrant, selon les finitions.



